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Des chiffres et des faits

Des quels outils disposons-nous pour lutter contre les changements climatiques?

Mettre fin aux changements climatiques peut sembler une tâche colossale, mais nous disposons déjà de nombreux outils pour les contrer. Voici quelques innovations en cours.

Intelligence artificielle. L’intelligence artificielle est l’un des meilleurs moyens de mesurer et de suivre l’utilisation des ressources. Et elle offre un nombre infini d’autres utilisations, comme l’analyse pour prévoir les conditions météorologiques extrêmes, aider les organisations à anticiper les risques ou automatiser les réseaux électriques pour faciliter l’alimentation électrique. Les logiciels d’intelligence artificielle peuvent aussi aider à optimiser les systèmes de chauffage et de climatisation d’un immeuble, réduisant ainsi son empreinte carbone. Ils peuvent également s’appliquer à l’agriculture de précision pour réduire l’utilisation d’engrais ou de pesticides, ce qui permet des exploitations agricoles plus durables.

Autoroute mycologique. Enfoui profondément dans le sol et invisible à l’œil nu, un réseau mondial de champignons est occupé à fournir des nutriments aux plantes – le réseau rhizomorphe élimine le carbone des plantes en échange de phosphore et d’azote. Malheureusement, les engrais, les pesticides et l’urbanisation interrompent ce cycle naturel. Les scientifiques sont en train de cartographier le réseau de champignons pour comprendre comment il peut contribuer à la lutte contre les changements climatiques, par exemple en l’utilisant dans des projets de toits verts urbains ou en l’intégrant à des méthodes d’agriculture biologique.

Enzymes mangeuses de plastique. En 2016, un groupe de scientifiques a accidentellement découvert la bactérie Ideonella sakaiensis, qui démontrait un grand appétit pour les bouteilles d’eau en plastique. Les scientifiques ont alors cherché à trouver une façon de la modifier pour qu’elle engloutisse davantage de types de plastique, et plus rapidement. Bien que les enzymes mangeuses de plastique ne servent pas encore couramment à éliminer les déchets plastique, elles pourraient gagner en popularité au cours des prochaines années. Entre-temps, la meilleure façon de contribuer à réduire le problème mondial du plastique est d’en limiter notre utilisation au quotidien.

Gobeur de déchets océaniques. Si vous n’avez jamais entendu parler de l’organisme Ocean Cleanup, vous voudrez lire ceci. Créé par Boyan Slat, un Hollandais de 18 ans, cet outil relativement simple ressemble presque à un Pac-Man géant qui gobe tout sur son passage. Il est composé de deux chalutiers tirant un filet géant qui piège les déchets dans un énorme conteneur tout en filtrant l’eau et les organismes vivants. Ocean Cleanup est actuellement à l’œuvre dans le vortex de déchets du Pacifique nord et prévoit s’attaquer à d’autres plans d’eau pollués.

Éoliennes durables. Dans les années 90, la NASA cherchait comment alimenter un système écologique durable sur Mars. Les éoliennes se sont révélées être une option viable, car la planète rouge est sujette aux vents violents. En utilisant le pôle Sud comme environnement offrant les conditions se rapprochant le plus de celles qui prévalent sur Mars, la NASA a mis au point une technologie pour une éolienne qui ne gèlerait pas dans des températures négatives extrêmes et qui pourrait résister à des conditions difficiles pendant longtemps. Grâce à cette technologie, les éoliennes sont utilisées pour alimenter des régions froides et éloignées ici sur Terre, où elles n’auraient pas été fonctionnelles autrement.

Réutilisation du CO2 pour fabriquer de la bière. C’est le processus de fermentation qui crée l’alcool dans la bière, mais aussi le dioxyde de carbone, qui servira à carboniser le produit fini. Les grandes brasseries disposent de systèmes pour capturer et stocker le CO2 libéré pendant la fermentation. Les microbrasseries ne peuvent cependant pas se permettre ces systèmes importants et n’ont d’autre choix que de libérer le gaz produit par la fermentation et d’acheter du CO2 d’un fournisseur. La technologie mise au point par la NASA pour les expéditions sur Mars est en train d’être modifiée pour aider les microbrasseries à mousser leur bière sans avoir à gaspiller le CO2, puis à en racheter. 

 

Les enfants y travaillent

Lorsqu’il est question de sauver la planète, les jeunes sont souvent à l’avant-plan. Greta Thunberg vous vient peut-être à l’esprit, mais les jeunes de partout dans le monde ne font pas que parler des changements climatiques, ils tentent de les contrer. Voici quelques belles idées :

Mangez ce plastique. L’élimination du plastique pose un problème majeur depuis son invention – ce ne sont pas tous les plastiques qui peuvent être recyclés, une grande partie est contaminée et ils prennent des centaines d’années à se décomposer. Mais quelques jeunes Canadiens ont mis sur pied une société de biotechnologie, Decomp, qui apporte une solution unique au problème. La société utilise des bioréacteurs pour cultiver des microbes mangeurs de plastique qui décomposent les plastiques en quelques semaines, ce qui évite d’avoir à les envoyer dans des sites d’enfouissement où ils demeureront pendant des centaines d’années, y compris des plastiques contaminés et non recyclables. 

Sauvez les abeilles. Les abeilles, qui sont si importantes pour la protection de l’environnement, font face à une diminution de leurs populations causée notamment par des infestations et des sécheresses. Un groupe de jeunes novateurs du Mexique viennent à leur rescousse et ont inventé un appareil qui soutient les populations d’abeilles et protège les ruchers. L’appareil aide à prévenir les infestations de fourmis, fournit de l’eau pendant les saisons sèches et contribue à la croissance de la flore pour la pollinisation.

Fermes salées. Seawater Solutions, une entreprise en démarrage dirigée par de jeunes Écossais, met de l’avant un certain nombre d’initiatives liées à l’agriculture durable. Qu’il s’agisse d’utiliser l’eau de mer au lieu de l’eau douce pour l’agriculture, de stabiliser les côtes, de créer des cours d’eau propres ou d’aider les collectivités rurales et côtières à transformer des terres sous-utilisées en écosystèmes de terres humides, ce groupe enseigne comment exploiter les ressources naturelles disponibles dans leurs régions uniques.

 

[i] Tous les hyperliens mènent vers des ressources en anglais seulement. 


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