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L’agriculture urbaine facilite l’accès aux aliments

Des moyens novateurs permettent aux villes d’assurer la sécurité alimentaire.

Que ce soit les vergers fruitiers et la pêche au saumon en Colombie-Britannique, les hectares de champs de blé doré et l’élevage de bétail dans les Prairies, ou les pommes de terre, les bleuets et le homard de la côte est, le secteur agricole canadien est extrêmement diversifié et abondant. Mais savez-vous que les centres urbains sont en train de prendre une place importante dans l’écosystème de production alimentaire? L’agriculture urbaine (un terme à la mode relativement nouveau que vous entendrez peut-être plus souvent) repousse les limites de la conversation sur le développement durable au-delà du petit potager d’arrière-cour.

Cultivons nos toits!

La terrasse sur le toit est depuis longtemps un lieu de rencontre urbain convoité; les restaurateurs visionnaires et les propriétaires de résidences en copropriété se sont efforcés d’utiliser cet espace qui serait autrement gaspillé. Mais les toits ont maintenant une nouvelle vocation en tant qu’importantes zones de culture.

À Vancouver, l’hôtel Fairmont Waterfront a figuré parmi les précurseurs en 1996 en devenant l’un des premiers toits verts du Canada. Aujourd’hui, ce jardin sur le toit de 2 100 pieds carrés produit une abondance de fines herbes et de légumes. Il abrite aussi un rucher d’abeilles.

À Montréal, MicroHabitat et Rooftop Garden Project sont deux organisations qui contribuent à créer des douzaines d’espaces verts uniques dans la ville. Manuvie est une société qui embrasse le mouvement : le toit de son bureau au centre-ville de Montréal est maintenant un espace vert florissant qui permet la production de légumes frais au profit de la Fondation Accueil Bonneau, un organisme qui vient en aide aux familles à faible revenu. Les ruches font également partie du projet de terrasse sur le toit de Manuvie à Montréal. Environ 600 pots de miel sont donnés chaque année à J’aime Montréal pour les paniers alimentaires destinés aux personnes dans le besoin.

À Toronto, l’Université Ryerson a converti un toit d’environ 10 000 pieds carrés en jardins de fruits et légumes, qui sont vendus au marché fermier de l’université et aux services alimentaires du campus.

La puissance des tours

Après les jardins sur le toit, les innovateurs des espaces verts montent la barre d’un cran et s’intéressent maintenant à la normalisation des tours de culture. Skyscraper Farm préconise une distribution plus rapide des produits de la ferme à la table grâce à divers espaces d’agriculture verticale. L’organisation américaine propose différents styles d’immeubles :

  • Un bâtiment de quatre étages réservé à la culture
  • Une ferme de taille moyenne construite au-dessus des magasins d’alimentation
  • Un gratte-ciel de 52 étages, comprenant des espaces d’agriculture verticale, des appartements résidentiels en copropriété, des bureaux commerciaux et des restaurants

En plus d’être une source locale de produits maraîchers frais toute l’année pour les centres urbains, ces tours de culture permettent une impressionnante conservation de l’eau grâce à des méthodes de culture utilisant 90 % moins d’eau que l’agriculture en champ traditionnelle.

À Singapour, les tours agricoles permettent déjà de produire des produits maraîchers frais pour les cinq millions de résidents de l’île. Ces installations à deux étages permettent la production de bok choy, de chou chinois et d’autres légumes verts à longueur d’année pour ce pays riche qui est fortement dépendant des importations alimentaires.[1]

Histoires de poissons et de poules

Quand on parle d’agriculture urbaine, on pense parfois aux arbres fruitiers qui bordent les boulevards de la ville et aux terrains vagues convertis en potagers. Mais il y a aussi des travaux intéressants en cours dans le domaine de l’agriculture animale. Ainsi, une banque alimentaire à Mississauga, en Ontario, utilise l’aquaponie pour produire des aliments frais pour ses clients.[2]

Comptant six planches de culture et trois viviers à poissons, la banque alimentaire de Mississauga produit annuellement 2 500 portions de tilapias et 28 000 portions de légumes verts. Cette configuration unique est un excellent exemple de recyclage et de conservation de l’eau. Les eaux usées des viviers sont traitées et utilisées comme eau fertilisée pour les plantes. Les plantes nettoient et filtrent ensuite l’eau pour qu’elle puisse être pompée vers les viviers, et le cycle est ainsi complet.

L’approvisionnement en œufs frais est un autre aspect important de la conversation sur la sécurité alimentaire; l’élevage de poules en jardin est maintenant autorisé dans plusieurs villes canadiennes, dont Victoria, Edmonton, Kingston et Guelph, et dans le cadre d’un projet pilote à Toronto.[3] Les poulaillers en milieu urbain sont soumis à quelques règles : les propriétaires ne peuvent avoir que quelques poules qui pondront des œufs pour le ménage, aucun coq n’est autorisé, les œufs ne doivent pas être vendus, les poules ne peuvent pas être élevées pour leur viande et les poulaillers doivent être conçus selon certaines spécifications.[4]

Vous voulez vivre l’expérience de l’élevage de poules en jardin, mais vous ne savez pas par où commencer? La location d’une poule pourrait être la solution idéale pour vous. Il existe plusieurs entreprises qui fournissent tout ce dont vous avez besoin, y compris un poulailler et des poules. Un forfait de location type dure six mois, après quoi les poules retournent à la ferme pour profiter d’un hiver douillet. Timberwind Farm dans le sud de l’Ontario et Rent the Chicken en Ontario et dans le sud de la Colombie-Britannique sont deux options pour la location.

La vie dans la jungle de béton évolue assurément, et le concept « de la ferme à la table » est en train de se transformer en profondeur pour le mieux. À mesure que l’agriculture urbaine se développe, nous pourrions voir des quartiers citadins durables avec un accès facile à de grandes quantités de fruits, de légumes, d’œufs et plus encore, produits directement à la maison.


[1] https://ourworld.unu.edu/en/farming-in-the-sky-in-singapore (en anglais seulement)

[2] https://aquagrowfarms.ca (en anglais seulement)

[3] www.toronto.ca/legdocs/mmis/2020/ec/bgrd/backgroundfile-158775.pdf (en anglais seulement) 

[4] www.thestar.com/news/gta/2020/02/18/backyard-hens-not-the-scourge-some-predicted.html 


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